Réagir face aux fractures.
Une campagne mondiale pour briser le cycle des fractures de fragilité.
http://www.osteofound.org/capture-fracture-report-2012
A propos de l’ostéoporose
L’ostéoporose est une maladie caractérisée par une faible masse osseuse et par une dégradation de la microarchitecture du tissu osseux qui induit un risque accru de fractures. L’ostéoporose survient lorsque la masse osseuse diminue plus rapidement que le corps n’est capable de la renouveler, ce qui conduit à une perte de solidité osseuse. Le squelette s’en trouve fragilisé, de sorte qu’un léger choc ou une chute peut suffire à provoquer une fracture (dite fracture de fragilité). La présence d’une ostéoporose n’est trahie par aucun signe ou symptôme particulier, jusqu’à ce que survienne une fracture. C’est pourquoi l’on parle souvent de « maladie silencieuse ».
L’ostéoporose affecte tous les os du corps ; toutefois, les fractures touchent le plus souvent les vertèbres (colonne vertébrale), le poignet et la hanche. Les fractures ostéoporotiques du bassin, du bras et du bas de la jambe sont également fréquentes. L’ostéoporose n’est pas douloureuse en soi mais des douleurs sévères, une invalidité significative, voire une mortalité peuvent être associées aux fractures osseuses. Les fractures de la hanche comme celles de la colonne vertébrale sont liées à un risque accru de décès : 20 % des personnes ayant subi une fracture de la hanche décèdent dans les 6 mois qui suivent.
Une maladie fréquente
On estime qu’une fracture ostéoporotique se produit toutes les 3 secondes dans le monde. À partir de 50 ans, une femme sur trois et un homme sur cinq subiront une fracture au cours du reste de leur vie. Pour les femmes, ce risque est plus élevé que les risques combinés de cancer du sein, de l’ovaire et de l’utérus. Pour les hommes, ce risque est supérieur au risque d’être atteint d’un cancer de la prostate. Environ 50 % des personnes ayant subi une fracture ostéoporotique en subiront une autre, et le risque de nouvelles fractures s’accroît de manière exponentielle à chaque nouvelle fracture.
Un problème de santé publique en augmentation
Le risque de subir une fracture progresse de façon exponentielle avec l’âge, en raison de la baisse de la densité minérale des os, mais aussi de la fréquence accrue des chutes chez les personnes âgées.
Les seniors représentent le segment de la population dont la croissance démographique est la plus rapide. Avec l’allongement de l’espérance de vie dont bénéficie la majorité de la population mondiale, les coûts humains et financiers liés aux fractures ostéoporotiques progresseront de manière spectaculaire, à moins que des actions préventives soient mises en œuvre.
Avant-propos
On estime qu’une fracture ostéoporotique se produit toutes les 3 secondes dans le monde. Cela représente presque 25 000 fractures par jour, soit 9 millions par an.
La souffrance liée à ces blessures fréquentes et graves est immense, et les coûts financiers sont énormes. Avec 32 milliards d’euros dépensés par an en Europe et 20 milliards par an aux États-Unis, la charge que représente l’ostéoporose pour l’économie mondiale est très lourde. Et il s’agit bel et bien d’un problème actuel. En Chine, plus la population vieillit et plus les sommes dépensées pour soigner les fractures de la hanche vont être amenées à augmenter : de 1,6 milliard USD en 2006, cette somme devrait passer à 12,5 milliards en 2020, pour atteindre 265 milliards en 2050. Une évolution similaire est prévue dans toute l’Asie, en Amérique du Sud et au Moyen-Orient…
Ce rapport a pour but d’inciter les patients et la société en général ; les professionnels de santé et les institutions dont ils font partie ; les législateurs et leurs gouvernements à pallier le manque en matière de soins dans la prévention secondaire des fractures à travers le monde. L’occasion est trop belle pour ne pas être saisie.