Biotechnologies agricoles dans les pays en développement et leur contribution éventuelle à la sécurité alimentaire. Article FAO.

Agricultural biotechnologies in developing countries and their possible contribution to food security. J. Ruane, A. Sonnino / Journal of Biotechnology 156 (2010) 356–363 

http://www.fao.org/docrep/015/an111e/an111e00.pdf

Résumé :

Les derniers chiffres de la FAO estiment à 925 millions le nombre de personnes qui seraient sous-alimentées en 2010 (dont 19 millions dans les pays développés et 906 millions dans les pays en développement), ce qui équivaut à près de 16% de la population dans les pays en développement. Un regard vers l’avenir montre là aussi des défis majeurs à venir, résultant de l’évolution rapide de l’environnement socio-économique (augmentation de la population mondiale et urbanisation, et des changements alimentaires) et le changement climatique.

Promouvoir l’agriculture dans les pays en développement est la clé pour résoudre le problème de la sécurité alimentaire, et il est primordial d’agir de quatre façons :

  • accroître les investissements dans l’agriculture,
  • élargir l’accès à la nourriture,
  • améliorer la gouvernance du commerce mondial,
  • et augmenter la productivité tout en préservant les ressources naturelles.

Pour favoriser la quatrième action, l’ensemble des options technologiques pour les agriculteurs devrait être aussi large que possible, y compris les biotechnologies agricoles. Les biotechnologies agricoles représentent un large éventail de technologies utilisées dans l’alimentation et l’agriculture pour l’amélioration génétique des variétés végétales et des populations animales, la caractérisation et la conservation des ressources génétiques, le diagnostic des maladies végétales ou animales et à d’autres fins.

Les discussions sur la biotechnologie agricole ont été dominées par la controverse persistante entourant la modification génétique et ses produits dérivés, les organismes génétiquement modifiés (OGM). Le débat polarisé a de fait éclipsé les biotechnologies non-OGM, souvent entravant leur développement et leur application.

Une vaste documentation de la conférence technique internationale de la FAO  sur les biotechnologies agricoles dans les pays en développement (ABDC-10), qui s’est tenue à Guadalajara au Mexique, du 1 au 4 Mars 2010, a donné un très bon aperçu des nombreuses façons dont les différentes biotechnologies agricoles sont utilisées pour augmenter la productivité et préserver les ressources naturelles dans la culture, l’élevage, la pêche, la foresterie et l’agro-industrie dans les pays en développement. La conférence a rassemblé environ 300 décideurs, scientifiques et représentants d’organisations intergouvernementales et internationales non-gouvernementales, y compris les délégations de 42 Etats membres de la FAO.

A la fin de la conférence ABDC-10, les États membres se sont accordés sur un certain nombre de conclusions clés, acceptant, notamment, que la FAO et d’autres organisations internationales compétentes et les donateurs devraient accroître considérablement leurs efforts, pour soutenir le renforcement des capacités nationales dans le développement et l’utilisation appropriée des biotechnologies agricoles pro-pauvres.